Wednesday, December 30, 2009

Vœux de nouvel an climatiquement incorrects

Le Télégramme de Brest, Le Petit Bleu, Le Pays Malouin, Le Ouest France
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Monsieur le Rédacteur en Chef,
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De retour au pays pour les fêtes de Noël, je constate que notre classe politique toutes tendances confondues analyse Copenhague en termes négatifs. Dans les journaux tout le monde est d'accord et répète le même message comme au temps de la Pravda des Soviets. La charmante capitale danoise, une des villes les plus eco-friendly de la planète, serait en passe de devenir synonyme de fiasco, de honte, de débâcle. En bref de Bérézina. Comme la bataille du même nom (une rivière en Russie) pour la Grande Armée (1812), le souvenir de la conférence restera graver dans les esprits des écologistes comme un traumatisme. Le parallèle me parait intéressant car la défaite des uns est toujours la victoire des autres. En ce début d'année 2010, je me sens profondément russe si l'on peut dire, et me réjouie de la déroute de l'idéologie réchauffiste !
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Parler de “gavage” climatique en période de ripailles est un peu facile. C'est surtout politiquement incorrect. Outre-Manche où je réside comme ici, la vérité qui dérange le plus c'est que la fin du sommet et de sa «surmédiatisation » ont été accueilli avec soulagement par la majorité silencieuse. Le catastrophisme écologique n'a pas marché. Les citoyens restent dubitatifs alors que les politiques continuent de jouer les passionarias du climat. L'eurodéputée Corinne Lepage se lamente de l'échec de l'Europe et fustige dirigeants politiques et économiques (Le Monde, 23 décembre 2009). Comment prendre de tels propos au sérieux lorsque l'intéressée qui critique les “méchants” lobbies commerciaux, se fait la porte-parole du “gentil” lobby écologique de l'économie dirigiste verte que Bruxelles souhaite tant imposer! La solution préconisée (plus de pouvoirs aux institutions européennes) reviendrait à agrandir le trou déjà béant du déficit démocratique européen. Réjouissons nous plutôt que l'UE ait raté son premier test de l’aire de Lisbonne et que les appels à plus de « supranationalité » soient restés lettre morte.
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Les idéologues anticapitalistes camouflés en vert ont raté leur coup d'état dans le bunker gris comme le remarque avec esprit l'essayiste Guy Sorman. La pyramide climatique renversée qui repose en fait sur une poignée de fonctionnaires onusiens et de scientifiques (une cinquantaine) est apparue bien fragile à Copenhague. Il y avait bien quelque chose de pourri dans le Royaume du Danemark - la conférence elle-même avec son bilan carbone record ! En fait, c'est l'ensemble de l'édifice climatique construit par quelques hommes dont les intérêts vont bien au delà de ceux des "générations futures" qui doit être revu. Le réchauffisme n'a pas rapporté que des images au gourou du GIEC, le Dr. Pachauri ainsi qu'à son compère américain Al Gore, "the green millionnaire". Il serait grand temps d'ouvrir la matriochka climatique onusienne. On y trouvera certainement autre chose que de l'altruisme et des bons sentiments. Pour mieux comprendre les enjeux, lire absolument "La servitude climatique : changement climatique, business et politique" de Jean-Michel Belouve.
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Nos hommes politiques et ONGs menés par notre président sauveur-généralissime tous unis sous l'étendard de la "vertitude" étaient donc partis va-t-en-guerre contre le réchauffement de la planète pour assurer la survie de l'humanité. Comme la Grande Armée de Napoléon, ils sont rentrés au pays dans le froid sans gloire. Personne n'a remarqué lors de cette retraite en ordre dispersé que l’étude de l'institut de recherche moscovite, l’Institute of Economic Analysis, révélait que les centres britanniques Hadley et CRU déjà impliqués dans le « climategate » (le scandale des courriels) n'auraient en fait utilisé que 25% des données de température du vaste territoire russe. Tiens un autre bidouillage ? Inutile d'attendre que le GIEC refasse ses calculs. Tout le monde l’a compris maintenant, le brouhaha climatique c'est avant tout une histoire de gros sous et de politique. La grande perdante c'est la science, la vraie, celle qui demande transparence, scepticisme, débat et liberté d'expression.
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Quelle insulte pour l'humanité toute entière qui n'a eu cesse de maîtriser la nature et de s'adapter que de vouloir faire croire qu’une augmentation de température de deux degrés puisse conduire à la fin du monde, l’éco-Armageddon ! Quel gaspillage aussi. Les ressources disponibles devraient être utilisées pour résoudre les problèmes environnementaux existants. Pourtant c'est une bulle financière qui est en train d'être gonflée (celle du carbon trading) et l’Europe prêche le protectionnisme vert mettant en danger le développement des pays pauvres. Tout ceci est absurde et dangereux. A Copenhague on l’a échappé belle. Des mesures contraignantes - un traité - auraient sonné le glas du progrès et de la liberté. Les historiens français ont du se battre contre les lois mémorielles liberticides. Les scientifiques et les citoyens devront eux aussi se défendre contre la clique écolo-politico-climatique qui ne recule devant rien pour imposer sa vérité. La liberté pour la science c'est la liberté pour tous!
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Le vrai danger n’est donc pas le climat qui change depuis 4 milliards d'années sans que les hommes de sciences n'en comprennent encore toutes les causes mais la prise de pouvoir par une minorité au nom d'une idéologie et moralité environnementaliste. Selon notre gourou national Nicolas Hulot, à Copenhague c'est la démocratie qui aurait échouée (Journal du Dimanche, 20 décembre 2009). Sur ce point il est en parfait accord avec le grand "démocrate" Hugo Chavez. Si la fin - la révolution environnementalisme - justifie les moyens, on peut craindre le pire. Méfions-nous donc des tendances totalitaires de notre intelligentsia rouge devenue verte et des journalistes qui n'osent plus la critique. Et la taxe carbone dans tout ça, une autre bérézina? Dans sa grande sagesse, le Conseil constitutionnel l’a annulée et tant pis si cette décision a laissé au vice-président du GIEC, Jean Jouzel, "un arrière goût de déception" (Le Télégramme, 30 décembre 2009). Qu'une majorité de français s'y oppose n'interpelle malheureusement personne dans les hautes sphères politico-climatiques. Cette entente pragmatique entre le gouvernement qui a besoin de remplir les caisses vides de l’Etat et la minorité écologiste qui veut imposer son diktat vert à la majorité est une grande fourberie.
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Mes résolutions pour la nouvelle année sont donc climatiquement incorrectes puisqu'elles sont raisonnables. Soutenir le développement économique moteur de la prospérité et d’un environnement plus propre. Continuer à protéger la nature avec des gestes "verts" dictés par ma conscience. Refuser d'être réduite à une empreinte carbone. Ne pas me soumettre au règne du climatiquement correct. Dire «niet » à l'"oppression climatique" par la peur, au dirigisme écologique et au culte sacrificiel de la déesse Gaia (la terre mère), ce «nouveau» collectivisme mystique. Jamais les paroles de l'écrivain et philosophe russe Ayn Rand n'ont eu autant de pertinence aussi je lui laisse le mot de la fin: “Il va sans dire que lorsqu’on évoque un sacrifice, il y a toujours quelqu’un pour récolter les offrandes sacrificielles… L’homme qui vous parle de sacrifice parle d’esclaves et de maîtres, et il a l’intention d’être le maître”.
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Sur la Côte d’Emeraude en 2010 soyons heureux et libre. Bloavezh Mad!
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Veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur en Chef, l'expression de ma plus haute considération.

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